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Hineria
6 septembre 2007

Génocide étasunien au Moyen-Orient : Trois millions et ce n'est pas fini

Global Research, par David Goodner, le 13 août 2007

​​​​Selon un nouveau rapport rendu public par Just Foreign Policy, les morts directement et indirectement attribuables à l'invasion et à l'occupation de l'Irak par les USA ont approché le million, un nombre plus élevé que celui des génocides du Rwanda et du Soudan réunis.

​​​​Cela amène le décompte des morts provoqués par les USA au Moyen-Orient à plus de trois millions, sans même compter les victimes en Afghanistan et en Palestine.

​​​​Le rapport de Just Foreign Policy est l'actualisation de deux études controversées publiées par le prestigieux journal médical britannique, The Lancet. En 2004, The Lancet rapportait un excédent de plus de 100.000 morts en Irak attribué à l'invasion. Cette étude peut être lue ici.

​​​​En 2006, The Lancet a mis à jour son étude et a trouvé un excédent de plus de 600.000 morts en Irak depuis l'invasion US. Cette étude peut être lue ici.

​​​​Le massacre des Irakiens depuis l'invasion inclut la violence provoquée par l'écrasante puissance aérienne et terrestre des forces militaires US, la mortalité provoquée par la destruction de l'infrastructure civile, et les disparitions et les meurtres provoqués par le conflit sectaire et la lutte interne pour le pouvoir au sein des différentes factions irakiennes.

​​​​La méthodologie du rapport est controversée parce qu'elle dévie du modèle normal de vérification des morts -- qui exige de documenter chaque corps comptabilisé individuellement par le gouvernement, les hôpitaux, et les morgues -- et utilise à la place le modèle développé à l'origine pour estimer les morts provoqués par les tremblements de terre, les ouragans, les tornades, et les autres désastres naturels, où des corps ne sont souvent jamais retrouvés.

​​​​Beaucoup de partisans de l'occupation de l'Irak prétendent qu'un retrait des forces US pousserait le conflit sectaire dans un génocide et s'intensifierait en guerre civile hors de contrôle. En effet, la violence peut augmenter temporairement à court terme suite au retrait US. La nature déteste le vide et la concurrence des factions irakiennes pour le pouvoir peut augmenter pendant qu'elles se précipitent pour remplir vide.

​​​​Cependant, il est évident que l'invasion et l'occupation continuelle de l'Irak constituent à elles seules un genre de génocide. Les sanctions économique contre l'Irak dans les années 90 ont tué un million de civils, selon une étude de 2003 par le Center for Population Studies. Et les États-Unis ont financé les deux côtés de la guerre Iran-Irak dans les années 80, contribuant à faire bien plus d'un million de victimes Arabes et Perses, selon Farhang Rajaee dans un article intitulée La guerre Iran-Irak : la politique d'agression, publié par l'Université de Floride en 1993.

​​​​Maintenant, 996.836 Irakiens supplémentaires ont été tués depuis l'invasion en 2003 [l'estimation indique 1.004.219 morts le 14 août, au moment de la traduction de l'article, NDT]. L'instabilité et les conflits sectaires ont été alimentés par cette illégale invasion unilatérale de préemption, et il y a peu d'espoir de fin des conflits internes tant que l'Irak sera sous occupation militaire étrangère.

​​​​Cette situation est historiquement semblable à la période coloniale, où les querelles intestines entre Africains et autres tribus indigènes autour du globe augmentaient à cause des ravages faits par les puissances coloniales et leur stratégie du diviser et vaincre.

​​​​En effet, les graines du conflit et des querelles entre groupes ethniques, par exemple au Rwanda, ont été implantées par le colonialisme occidental. Les gens de couleur autour du monde récoltent ce que nous semons.

​​​​Le futur immédiat de l'Irak semble sombre, avec des solutions allant du mauvais au pire. Notre seul espoir d'arrêter la violence insensée est le retrait inconditionnel et immédiat des forces US d'Irak, suivi de quelque sorte d'assistance responsable de la part de l'ONU et des forces de maintien de la paix Arabes.

​​​​Si les Irakiens doivent aller à la guerre civile pour régler le désordre dans lequel les ont plongés le gouvernement US, laissez-les faire. Ça ne durera pas par la suite comme au Liban et, sans autre interférence occidentale hormis la reconstruction et les réparations, les Irakiens pourront commencer à reconstruire leur pays dévasté.

​​​

​​​​David Goodner est étudiant de quatrième année à l'Université de l'Iowa, spécialisé dans les études internationales et les droits de l'homme.

Original : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=6531

Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info

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