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Hineria
10 mai 2008

Paris-Alger : Les relations se réchauffent

Les spéculations vont bon train ! Les relations franco-algériennes se réchaufferont-elles ? Tout parle en faveur d'une nette amélioration des rapports entre les deux pays. La visite, à Alger, de la ministre française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, et la signature d'accords de coopération bilatérale, sur fond des propos chaleureux de l'Ambassadeur de France, en Algérie, traduisent, clairement, la volonté du Président Sarkozy d'élargir ses relations avec les pays du Maghreb arabe, d'autant plus que la France se prépare à prendre, d'ici juillet, la direction tournante de l'Union européenne. La récente visite de Nicolas Sarkozy, en Tunisie, une visite, qui a abouti à la conclusion d'un accord de coopération nucléaire, en parallèle aux accords nucléaires de Paris avec Alger et Tripoli, illustre la nouvelle approche maghrébine de la diplomatie française, que le Président Sarkozy cherche à réaliser, dans le sens d'un projet qui lui tient à cœur : créer une « Union pour la Méditerranée ». En fait, Nicolas Sarkozy travaille, sérieusement, sur son idée de fonder une Union qui lierait les 22 Etats riverains, en vue de mieux restructurer cet espace méditerranéen, comme il l'explique. Le déplacement du Président égyptien, Hosni Moubarak, à Paris, renforçait cette rumeur que le pays du Nil serait le centre de gravité de cette Union. Or, Michèle Alliot-Marie a mis fin, mardi, à ces rumeurs, rejetant cette possibilité que l'Union pour la Méditerranée siège au Caire, et cela, apparemment, pour éviter une rivalité entre les pays arabes. Toutefois, l'Union méditerranéenne n'a pas été l'unique objectif de la visite de Mme Alliot-Marie, en Algérie. « Relation d'exception », « pays clé », « partenaire stratégique d'importance », la ministre française de l'Intérieur s'est répandue en épithètes flamboyantes, dès que la question des relations bilatérales s'est posée, de quoi rappeler la rhétorique du temps chiraquien, et pour couronner cette emphatique apologie, elle a exhumé le fameux « partenariat d'exception », cher à l'ex-Président Chirac, qui servira, d'ores et déjà, de feuille de route à la coopération franco-algérienne. C'est dans ce sens que vont les déclarations de l'Ambassadeur de France, en Algérie, Bernard Bajolet, qui a estimé que, dixit, « le temps de la dénégation des massacres perpétrés durant la colonisation était terminé ». Il a reconnu devant les étudiants algériens, les « épouvantables massacres », commis, il y a 63 ans, dans trois villes de l'Est algérien. « Aussi durs que soient les faits, la France n'entendait pas, n'entendait plus les occulter, le temps de la dénégation est terminé.», a-t-il rappelé. Il s'agit d'une première, de la part d'une autorité française, de qualifier de « massacres », la répression, par les autorités françaises, des manifestations des Algériens, pour leur indépendance. De tels propos sont, paraît-il, à même de faire fondre la glace, dans les relations franco-algériennes, qui s'étaient détériorées, ces derniers temps, une France, qui, étant, il y a pas mal de temps, jusqu'en 2004, le premier partenaire commercial de l'Algérie, s'était vue reléguer au second plan par les Etats-Unis. Paris cherche, donc, à retrouver la place perdue qu'il croit passer par l'Union pour la Méditerranée, un bloc régional qu'on assure loin de toute tendance politique ; d'où les visites continues des autorités parisiennes, dans le Maghreb arabe et au Moyen-Orient, pour favoriser ce projet si cher au Président Sarkozy, un projet, qui a, pourtant, devant lui, un chemin jalonné d'écueils


Jeudi 08 Mai 2008
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