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Hineria
14 mai 2008

Sarkozy : « Il faut que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'esclavage » car c'est « l'histoire de tous les Français »

1- Considérant que pour « l'esclavagisme Atlantique », trois pays se détachèrent nettement dans le peloton de tête du marathon à la « suprématie », en totalisant 89,9 % des expéditions :
- L'Angleterre : 41,3 %,
- Le Portugal : 29,3%
- La France : 19,2 %.
Considérant que les autres pays n'avaient qu'une participation toute relative :
- Hollande : 5,7%
- Amérique : 3,2%
- Danemark : 1,2%
[L'Espagne ne figurant pas dans ces statistiques pour la simple et bonne raison que « Sa Majesté (pas) Très Catholique » - dont les colonies américaines consommaient pourtant beaucoup d'esclaves -, préférait concéder le monopole du commerce à d'autres (qui seraient tenus pour responsables, plusieurs siècles après), plutôt qu'à ses sujets. Grâce à ces « privilèges » (ou contrats), les Génois, Portugais, Hollandais, Français, Anglais et les Basques, effectuèrent le « sale boulot » de transporter les esclaves vers les colonies espagnoles.]

2- Considérant que le Brésil est le pays qui a reçu le plus grand nombre d'Africains pendant l'esclavagisme atlantique avec environ 3,6 millions d'esclaves qui y débarquèrent pour servir de main-d'œuvre dans les plantations entre le XV° et le XIX° siècle (source : l'historien Taunay).

3- Considérant que la France [qui n'est pas le « doux pays de mon enfance », même si mes « frères et sœurs sénégalais(es) » apprenaient avec moi que leurs ancêtres étaient des Gaulois !…] a effectué 4 220 expéditions avec une moyenne de 300 esclaves, soit 1 266 000 esclaves chargés sur des caravelles battant pavillon français [pour lesquels les négociants touchaient une subvention du roi par esclave, en sus de leurs considérables profits (sic !)]

4- Considérant que durant la traversée, le taux de mortalité des esclaves était compris entre 10 % et 40 %.

5- Considérant que le taux de mortalité, avant embarquement, était extrêmement élevé.
Sachant que de très nombreux Africains étaient tués dans les guerres ethniques pour fournir ces esclaves commandés par les négriers (avec des armes que ces derniers leur fournissaient), que d'autres mourraient d'épuisement lors de marches forcées, ou encore préféraient se faire tuer ou se suicider plutôt que de devenir esclave.

Sachant qu'il y avait entre 5 à 9 victimes africaines pour expédier un esclave vers le « Nouveau Monde » [tel qui avait commencé, il ne s'est hélas jamais arrêté d'envahir !…].

En conclusion, je vous livre, ci-dessous, le résultat de mes travaux dans ce domaine et la fourchette des Africains qui furent victimes de l'esclavagisme Atlantique international en m'appuyant sur deux exemples concrets :

A- D'une part, sur les données du Brésil
Sachant que 3,6 millions d'esclaves débarquèrent au Brésil (cf. point 2 ci-dessus), ce qui avec une fourchette de décès lors du voyage compris entre 10 et 40% (cf. point 4), nous amène à un premier chiffre corrigé compris entre 4 et 6 millions d'esclaves expédiés depuis les différents pays d'Afrique vers le Brésil.

Sachant qu'il y a eu entre 5 à 9 victimes pour chaque esclave expédié (cf. point 5), les nouveaux chiffres corrigés correspondent à une fourchette variant entre 20 et 54 millions de victimes africaines, pour créer la Samba au Brésil.

Sachant que ce commerce vers le Brésil était essentiellement entre les mains des Portugais qui détenaient 29,3% de l'esclavagisme atlantique (cf. point 1), la fourchette totale des victimes africaines de « l'esclavagisme Atlantique » est comprise entre 68,26 et 184,30 millions d'Africains, soit un chiffre correspondant entre une et trois fois la population française actuelle !

2- D'autre part, sur les données officielles et connues de la France
Sachant que la France a effectué 4 220 « expéditions » avec une moyenne de 300 esclaves par navire, soit 1,266 millions d'esclaves (cf. point 3).

Sachant que je ne tiendrai pas compte dans ce cas des décès en mer, puisqu'il s'agit du nombre d'esclaves « expédiés » d'Afrique sur des caravelles battant pavillon français (d'autres « caravelles », volantes cette fois-ci, furent ensuite utilisées, quelques siècles après, pour les expulser de France en remerciement…).
Sachant qu'il y a eu entre 5 à 9 victimes pour chaque esclave expédié (cf. point 5), les nouveaux chiffres corrigés correspondent à une fourchette variant entre 6,33 et 11,394 millions de victimes africaines pour le compte des « négriers » français (parmi lesquels figurait en bonne place Voltaire qui avait fait d'excellents placements financiers).

Sachant que la France représentait 19,2% de l'esclavagisme international, la fourchette des victimes africaines de « l'esclavagisme Atlantique » est comprise entre 32,969 et 59,344 millions d'Africains, correspondant, au mieux, à la population française de l'époque ! [Que dirions-nous si des martiens venaient exterminer la France pour ramener 5 millions d'esclaves français pour cultiver leurs patates sur leur planète ?]

En prenant les fourchettes des deux exemples ci-dessus, j'en déduis que l'esclavagisme Atlantique a fait entre 33 et 184 millions de « victimes » [1], sans parler des familles déracinées qui pourraient humainement être considérées comme des « victimes », tout comme l'ont fait certains après la seconde guerre mondiale.

Afin de vous permettre de vous déculpabiliser d'une telle horreur, je rajouterai, dans un souci d'honnêteté éthique :
- les 17 millions [2] de victimes africaines de l'esclavagisme oriental (source : l'historien Olivier Pétré-Grenouilleau, dans son livre Les Traites négrières. Essai d'histoire globale) ;
- les 14 millions [2] de victimes africaines de l'esclavagisme intrer-africain (source : Ibidem) ;
- les 10 millions d'esclaves congolais décimés par les Belges - alors que le Congo était la propriété personnelle du roi Léopold II entre 1895 et 1908 -, et que l'esclavagisme était déjà aboli !

Les chiffres impressionnants qui précèdent (nous n'en sommes plus à « 6 millions » près), vous permettront de (ne pas) relativiser d'autres horreurs et/ou génocides, en vous faisant « toucher du doigt » comment on peut atteindre, en toute bonne ou mauvaise ( ?) foi des chiffres qui dépassent l'entendement avec toutes sortes de vraies-fausses « cohenneries », toutes plus fantaisistes les unes que les autres. Dans un souci d'apaisement et afin de ne pas susciter de polémiques, je ne vous ai pas apporté les centaines de « témoignages sur l'honneur » des victimes rescapées qui confirment mes chiffres, ni ceux de leurs bourreaux qui, EUX, ne furent jamais torturés pour signer de « vrais-faux » aveux…

Si l'on considère que tous les êtres humains sont « égaux en droit » et, s'il existe une « parité internationale » au niveau de l'humanité dans les génocides, tout chiffre inférieur à 33 millions, en ce qui concerne les victimes africaines de l'esclavagisme atlantique, devrait désormais être considéré - au même titre que la Loi « satanico-bolchevique » et ses « versets » correspondants -, comme relevant du négationnisme, passible de lourdes peines de prison !

Cependant, dans un souci de réconciliation internationale, il serait peut-être préférable de ne point se livrer à des calculs d'apothicaire et à de la surenchère dans la souffrance, car les statistiques offrent une particularité, c'est qu'on peut faire dire aux chiffres ce que l'on veut, « car l'histoire est le seul livre qui se lit à l'endroit et/ou à l'envers !»* [*phrase déposée à l'INPI par Alain Coutte].

Je ne saurai donc que vous suggérer d'abroger plus simplement toutes ces « Lois staliniennes » qui sont autant d'entraves à la liberté de recherche, car l'histoire n'est jamais figée et n'est pas un instrument « politique » et/ou « juridique », destiné à servir les intérêts de « lobbies qui n'existent pas ».

En effet, la mort et la déportation portées à une telle dimension de l'horreur ne pourront jamais rendre compte des souffrances endurées par les Africains, et de tant d'autres (Amérindiens,…), réduits en esclavage.


A mes « frères » et « sœurs » africain(e)s et descendants d'esclaves,

Certains citent des chiffres fantaisistes qui relèvent plus du fantasme des films de fiction, de Walt Disney ou encore de « mauvais » contes pour enfants, sans pour autant en amener une preuve quelconque, ni les étayer comme je viens de le faire, et n'accepte aucun débat sur le sujet, car « ce qui a eu lieu n'est pas discutable ! » [Autrement dit, « vous devez nous croire et fermer votre gueule »].

Je ne peux que suggérer à l'ensemble des peuples africains de ne point s'abaisser à une telle comptabilité macabre qui définirait « le prix des victimes » [ce qui correspondrait à quelques dizaines de trilliards de dollars, si l'on se base sur le barème de référence du prix de chacune de « certaines » victimes qui valent plus chères que d'autres…], car les morts n'en ont pas, paix à toutes leurs âmes.

Bien au contraire, il y a lieu de rester plus dignes dans la souffrance - tout en demandant cependant une reconnaissance internationale de ce génocide qui ne porte pas de nom -, que ceux qui en ont fait :
- « le plus puissant bouclier » contre toute critique à l'égard de leurs exactions actuelles contre un peuple qui n'a jamais demandé à être envahi, colonisé et réduit en esclavage ;
- un formidable outil de propagande, mais aussi de chantage auprès des gouvernements internationaux pour justifier la création de leur Etat et obtenir des réparations et des subventions que personne d'autre dans l'histoire de l'humanité n'a reçu à ce jour [grâce à VOS impôts, ceux de vos aïeux et de vos descendants pour les générations à venir… « Amèn(e) » (l'oseille) !] ;
- l'une des industries les plus rentables sur le plan international qui s'est emparé de la mémoire des victimes en ayant escroqué en toute légalité 1 milliard de dollars, nets d'impôts, aux banquiers suisses, ce qui est considéré, dans les annales du grand banditisme, comme le « plus grand casse du 20° siècle ».
Toutes ces sommes n'ont naturellement jamais été reversées à leurs bénéficiaires directs.
Elles ont servi d'autres intérêts qui n'avaient plus rien à voir avec un quelconque génocide.

La reconnaissance du génocide de l'esclavagisme atlantique et plus globalement de l'esclavagisme africain se traduirait alors, comme c'est le cas pour d'autres… :
- par une journée internationale de commémoration, définie par les Nations unies ;
- le financement par l'ensemble des pays négriers (y compris les pays arabes, avec un prélèvement sur leurs exportations de pétrole) d'une « Fondation Internationale pour la Mémoire » (à ne pas confondre avec le FMI qui dicte les règles de conduite aux pays dits « émergents », pour mieux leur enfoncer la tête sous l'eau). Cette Fondation aurait son siège dans le pays qui a le plus souffert de l'esclavagisme et des agences dans tous les pays concernés, chargés de collecter les informations. Ses salariés seraient exclusivement des Africains ou métisses descendants d'esclaves ;
- la mise en place de monuments commémoratifs dans tous les lieux responsables de l'esclavagisme (Bordeaux, Nantes, La Rochelle, Lisbonne, Madrid,…), ainsi que dans les pays de chargement et de déchargement des esclaves, afin que l'expression « Jamais, plus jamais » puisse enfin devenir, grâce à VOUS et « parce que vous le valez bien » [à ne pas confondre avec la publicité de « parce que vous ne valez rien »], une réalité et non pas des mots distillés par des « pseudo philosophes » sur les médias poubelles « politiquement corrects ».

A l'ensemble des universalistes,

Il faut débarrasser définitivement l'humanité de ce fléau qu'est l'esclavagisme qui sévit encore aujourd'hui dans certains pays.

Je pense en particulier à celui qui se fait appeler « la seule démocratie au Moyen-orient » qui fait venir - grâce à la mafia bolchevique [cela sert encore d'avoir organisé la révolution russe de 1918 à partir de New-York et d'avoir eu le contrôle, à 80%, des institutions soviétiques] -, par « charter » entier, des centaines de jeunes femmes slaves pour en faire des esclaves sexuelles dans les bordels en « terre sainte et (non) promise » et/ou sont revendues sur le marché international aux successeurs de « Meyer Lanski & Co ».

[1] la marge d'erreur très importante tient au fait que nous manquons d'éléments statistiques précis, compte tenu de l'époque à laquelle se sont déroulés les événements, notamment en ce qui concerne :
- les chiffres des victimes pour capturer des esclaves ;
- le nombre d'esclaves décédés entre leur capture et leur embarquement ;
- le nombre réel des décés durant leur transport, en dehors de quelques chiffres issus de manifestes des navires fort peu nombreux et peu significatifs.

Je rappellerai simplement que lors des attaques du 11 septembre 2001, sur une surface réduite et avec les moyens technologiques à notre disposition au 21° siècle, nous sommes passés de 6.000 à 3.000 morts en trois ans, soit une fourchette de 1 à 2.

Il n'est donc pas étonnant que la fourchette, en ce qui concerne l'esclavagisme, soit comprise entre 1 à 5,5, compte tenu de la période lointaine à laquelle elle s'est déroulée, tout comme elle aurait pu être de 1 à 3 durant la seconde guerre mondiale…


[2] Ces chiffres n'intègrent probablement pas les pertes en vies humaines pour capturer des esclaves. Si tel est le cas, le nombre de victimes est à multiplier par un coefficient compris entre 5 et 9.
Tout comme le taux de rentabilité de 6% cité par « l'historien » Olivier Pétré-Grenouilleau qui est ridiculement faible et me laisse croire qu'il est en dehors des réalités [comme nombre de chercheurs qui n'ont pas un pied dans la vie économique des entreprises], lorsqu'on sait que tout investissement « industriel ou commercial » dans les colonies devait être rentabilisé en MAXIMUM cinq ans, soit un taux de rentabilité de 20%/an minimum (Lesieur, Maurel & Prom, SCOA, CFAO, SCAC/SOCOPAO,…). Le taux de 6% est probablement un « artifice comptable » dans lequel les « provisions » étaient énormes. On sait par exemple que les sièges sociaux facturaient à leurs filiales des « frais de siège » exorbitants qui n'avaient rien à voir avec la réalité et que les « holdings » effectuaient des « provisions » massives avec la complicité des fonctionnaires du Centre des Impôts qui ne les ont JAMAIS redressé pour les réintégrer dans les profits.

Il faut savoir que Pinault (Groupe PPR) n'a racheté le groupe CFAO - premier groupe de commerce international français, solidement implanté encore aujourd'hui en Afrique -, pourtant 5 fois plus important que sa société, parce qu'il savait, du président de la CFAO lui-même (du reste, immédiatement viré après l'OPA pour avoir communiqué des informations confidentielles) qu'il allait mettre la main sur un « butin » de plusieurs dizaines de milliards de Francs de provisions constituées au fil du temps par des gestionnaires prudents qui allait lui permettre, grâce à ce « cash », de racheter ensuite le Printemps, la Redoute et la FNAC (alors que le groupe SCOA - qui avait les mêmes activités africaines que la CFAO -, a disparu en l'espace de trois ans, comme je l'avais prédit en son temps, avant d'en démissionner, pour ensuite diriger quelques années après la Division Négoce International Afrique/DOM-TOM de la CFAO, ce dernier groupe affichait de solides profits après provisions) .

Afin de démontrer que les chiffres d'Olivier Pétré-Grenouilleau sont dictés par d'autres considérations que celles d'un historien méthodique, il a nié le « génocide » de l'esclavagisme, ce qui en fait un « négationniste » et non pas un « révisionniste » (deux termes bien distincts, à mes yeux, en ce qui concerne la recherche historique, car tout chercheur et/ou historien est par définition un « révisionniste », dans un sens ou dans l'autre). Or, le dictionnaire « Le petit Robert » nous donne la définition suivante du génocide : « Destruction méthodique d'un groupe ethnique ». Tel a bel et bien été le cas en « puisant » des esclaves dans les différents groupes ethniques africains (dont certains ont quasiment disparu) comme on « puise » du charbon ou du pétrole jusqu'à extinction du minerai dans la mine ou le puit. Du reste, les esclaves étaient qualifiés de « bois d'ébène », démontrant s'il le fallait que c'était une ressource qu'il fallait « puiser », pour ne pa s dire « épuiser » jusqu'au dernier.

Si l'esclavagisme africain n'a pas été un génocide, alors il n'y a jamais eu de génocide dans l'histoire de l'humanité !

En conséquence de quoi, le livre « Les Traites négrières » d'Olivier Pétré-Grenouilleau doit être considéré comme étant un pamphlet négationniste et retiré purement et simplement de la vente, car il enduit en erreur les Français en donnant une vision très partielle des chiffres réels qui engendre la création de mythes qui, comme nous le savons, sont difficiles à faire tomber par la suite.

Alain Goutte

Dimanche 11 Mai 2008
ericfery@orange.fr

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