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Hineria
18 mai 2008

Israël exclut toute discussion sur le droit au retour

Israël écarte toute discussion sur la possibilité d'inclure dans un accord de paix le droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948, au terme d'une visite de George Bush qui a laissé les commentateurs arabes consternés par son soutien ouvert à la "patrie du peuple élu".

Mark Regev, porte-parole d'Ehud Olmert, a déclaré que le président palestinien Mahmoud Abbas devait abandonner cette exigence du retour s'il voulait présider à l'établissement d'un Etat palestinien.

"Cette exigence du droit au retour, qui n'existe pas dans le droit international, est l'ultime obstacle à un accord", a-t-il déclaré. "On ne peut avoir la paix et cette exigence dans le même temps", a ajouté Mark Regev alors que les négociations lancées dans le cadre du processus d'Annapolis en sont à leur sixième mois.

Sept cent mille personnes, soit près de la moitié de la population arabe de Palestine en mai 1948, se sont enfuies ou ont été chassées lors de la création d'Israël, qui vient de commémorer le 60e anniversaire de sa fondation.

Laisser revenir ces réfugiés et leurs descendants, estimés au total à 4,5 millions aujourd'hui, répartis dans des camps au Liban, en Syrie, en Jordanie ou en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, remettrait en cause la nature même de l'Etat juif, fait valoir Israël, qui compte environ sept millions d'habitants dont 20% d'Arabes. "Le soi-disant droit au retour et une solution à deux Etats sont inconciliables", a ajouté Mark Regev.

L'Etat hébreu conteste le fondement juridique du droit au retour affirmé pour la première fois par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies de décembre 1948.

Lors de sa visite en Israël, George Bush n'a qu'à peine évoqué le processus de paix ou les Palestiniens, dont beaucoup ont été atterrés par le discours du chef de la Maison blanche établissant une providence divine partagée comme trait d'union entre les chrétiens américains et les juifs d'Israël.

"Il aurait dû dire aux Israéliens qu'à un kilomètre du lieu de son discours, il y a une nation qui vit une catastrophe depuis 60 ans. Il aurait dû dire aux Israéliens que personne ne peut être libre aux dépens des autres. Il a manqué cette occasion et nous sommes déçus", a déclaré à Reuters le négociateur palestinien Saeb Erekat.

Pour l'éditorialiste Samih Shabib, du quotidien palestinien Al Ayyam, "l'attitude du gouvernement américain envers Israël promeut intrinsèquement l'hostilité et renforce la haine envers les Etats-Unis et leur politique". "Est-ce que cette hostilité, et ses conséquences, sont dans l'intérêt de l'Amérique ? Je ne le crois pas", conclut-il.


Samedi 17 Mai 2008
aloufok.net

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